Construire ses équilibres

Léon, 32 ans, a suivi le parcours tracé pour lui dès l’enfance : il s’est préparé à reprendre le flambeau familial en suivant la formation requise, en se construisant une expérience solide auprès d’entreprises concurrentes, et en participant en tant qu’actionnaire aux réunions et assemblées générales. A la veille de sa prise de fonction, il doute : « Intégrer l’équipe dirigeante de notre entreprise a toujours été mon projet, en tant qu’aîné de la nouvelle génération. Je me demande si je suis prêt à sacrifier ma vie familiale, et mes propres aspirations professionnelles, comme l’ont fait mes parents. »

 

 

L’entreprise familiale est parfois perçue par les jeunes générations comme étant un lieu de sacrifices, notamment pour les actionnaires qui font le choix d’y être opérationnels. Alice se sent « dévorée par l’entreprise ».

Dans les accompagnements de jeunes actionnaires, nous avons pu identifier quatre équilibres à trouver, et quelques éléments de réponses pour chacun d’entre eux.

  Continuer la lecture de « Construire ses équilibres »

L’envie de succéder

L’envie de transmettre doit nécessairement rencontrer une envie de succéder chez les jeunes générations.

Comment générer cette envie ?

La jeune génération est confrontée à des éléments sociaux et psychologiques qui peuvent agir comme des freins ou des moteurs.

Continuer la lecture de « L’envie de succéder »

Le poids du nom

 

« Si tu n’es pas exemplaire, tu n’engages pas seulement ton image, tu engages celle de toute la famille ! »

« J’ai le devoir d’être compétente à la hauteur de ce que l’on attend de moi, sinon de quoi la famille aura l’air ? »

Porter, comme collaborateur dans l’entreprise, le nom de la famille actionnaire, voire le nom de la société familiale, n’est pas neutre. Certains actionnaires familiaux le vivent comme une lourde responsabilité.

Continuer la lecture de « Le poids du nom »

Quelles attentes exprimer aux nouvelles générations ?

Benoît, 32 ans, se sent aujourd’hui éloigné de l’entreprise familiale, et a même eu l’impression d’être « mis à l’écart » par son père. Il a poursuivi seul sa carrière avec succès. Il regrette parfois cet éloignement, même s’il est fier de s’être « construit un prénom plutôt qu’avoir seulement hérité d’un nom ». Son père, lui, aurait voulu transmettre l’entreprise à Benoît, mais il a souhaité lui laisser de l’espace, sans lui infliger de pression familiale. Il a voulu protéger son fils de celle dont il a souffert étant jeune.

Aline a 23 ans, il ne lui reste « plus qu’une année d’études », ce qu’elle vit comme la fin de sa liberté individuelle. Elle sait qu’on l’attend dans l’entreprise familiale, son poste est déjà créé, sa voiture de fonction est au garage, son appartement a été acheté par sa famille. Tout lui est offert sur un plateau, en somme, elle n’a plus qu’à s’installer, « à en profiter ».

Mais Aline souffre de ne pas avoir le choix. « Je ne sais pas si c’est à cette vie que j’aspire, je n’ose même pas me poser la question, car je sais que, quelle que soit la réponse, ça ne pèse pas dans la balance. C’est mon devoir de rentrer dans l’entreprise, un point c’est tout. »

A la veille du début de son contrat, Aline refuse finalement de prendre ses fonctions, rejette en bloc l’entreprise familiale et par conséquent sa famille, ce qui suscite l’incompréhension générale.

La transmission à une nouvelle génération est un rendez-vous délicat à préparer, et facile à manquer.

Continuer la lecture de « Quelles attentes exprimer aux nouvelles générations ? »