Intégration des Next Gen’ : les pièges à éviter

Julien, membre de la 6ème génération, intègre l’entreprise familiale et est accueilli par un petit déjeuner avec sa nouvelle équipe. L’un des salariés arrive en retard, et s’adresse à Julien, devant tous : « C’est un traitement de faveur pour actionnaire ce petit déjeuner, ce n’est pas pour nous qu’on ferait ça!». S’en suit un silence gêné.

Julien ne sait pas comment réagir, il est embarrassé, et même blessé. «C’est tout ce que je redoutais, peut-être suis-je entré trop tôt ? Je ne vois pas comment je pourrai gagner leur confiance après ça ».

Emilie, après avoir beaucoup hésité, se décide à intégrer l’entreprise de sa famille en commençant par un poste terrain, pour se former et gagner sa légitimité par la compétence. Sa première semaine se passe très bien avec sa nouvelle équipe. Après un mois, le DRH du groupe lui propose un rendez-vous, auquel elle se rend en pensant qu’il s’agit de faire un premier point sur son intégration « Je me suis assise en face de lui, et là, je n’ai plus rien compris. Il m’a demandé ce que je comptais faire pour améliorer les conditions de travail dans le groupe, ce qui n’a pourtant rien à voir avec mon poste opérationnel. Il m’a questionnée de façon pressante sur les volontés de mon père pour les prochaines années. » Emilie s’est sentie en grande tension durant ce rendez-vous, elle raconte s’être sentie « coincée, piégée ».

Lors de l’intégration dans l’entreprise, certains jeunes commencent par un poste opérationnel, au plus proche des clients et intégrés dans les équipes, pour mieux se former au cœur du métier de l’entreprise. Cela les met en contact direct avec des salariés dont certains font parfois difficilement la distinction entre l’actionnaire et le salarié.

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Etre à l’aise et en malaise

« Comment oses-tu te plaindre alors que tu peux tout t’offrir ? »

Cette phrase, Lucie, 30 ans, l’a toujours entendue, au point de l’avoir intégrée. En tant qu’héritière de la fortune familiale, elle a un devoir d’être heureuse, pour ses proches comme son environnement social, ne serait-ce que « par respect pour ceux qui n’ont pas tout ce qu’elle a ». Alors elle joue le rôle : elle affiche un sourire confiant et ne se plaint jamais. Personnellement, elle n’est pas heureuse et se sent incomprise, comme si son aisance devait cacher son malaise.

 

Il est dit que l’argent ne fait pas le bonheur même s’il y contribue. Quand on est riche, a-t-on le droit de ne pas être heureux ? Lors de nos accompagnements individuels d’actionnaires familiaux ou d’héritiers, à tous les âges, nous observons souvent un besoin ou un manque de sens lié à cet argent.

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